Les images de Hiroshima et de Nagasaki, les deux villes japonaises dévastées par les premières bombes atomiques, ont tourné en boucle sur les chaînes de télévision la semaine dernière. Malgré l’hypocrisie des commentaires, leurs mensonges ne serait-ce que par omission, cette commémoration rappelle au moins de quoi ont été capables ceux qui dirigent le monde, de quoi est capable la classe capitaliste dont la concurrence, les rivalités, engendrent périodiquement des guerres.
Ce que symbolise l’anéantissement des deux villes en quelques secondes nous concerne. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un passé révolu. Cela peut être la préfiguration de ce qui pourrait advenir demain. Et pas seulement parce que les armes nucléaires n’ont jamais cessé d’être perfectionnées, atteignant une puissance destructrice sans commune mesure avec l’efficacité pourtant horrible des bombes de Hiroshima et Nagasaki. Mais surtout parce que la classe sociale qui détient cette puissance destructrice est toujours au pouvoir.