Avec ou sans Rebsamen : les attaques continuent12/08/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/08/2454.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avec ou sans Rebsamen : les attaques continuent

Le ministre du Travail Rebsamen vient de se faire élire maire de Dijon et a annoncé son départ du gouvernement. Il a choisi un poste qu’il considère sans doute plus pérenne que celui de ministre de Hollande. Mais, quel que soit le nom de son successeur, il continuera d’appliquer la même politique antiouvrière que ses prédécesseurs.

Rebsamen a fait le boulot qu’on lui demandait, signant les projets de textes préparés par d’autres. Le même Rebsamen, dans un cri du cœur, peut-être à la sortie d’une rencontre des amis du vignoble de Bourgogne, a tenu à fustiger le livre de deux sommités de gauche, Badinter et Antoine Lyon Caen, ex-défenseur des droits salariés passé dans le camp d’en face, qui proposent de réduire à quasiment rien le Code du travail : « On ne peut pas comme ça, d’un coup de baguette magique, faire disparaître un Code du travail qui est le fruit du combat des salariés », a -t-il déclaré. C’est pourtant bien ce qu’a commencé à faire Rebsamen avec la loi qui porte son nom et qui réduit les droits des salariés, ne serait-ce que celui de faire respecter les règles élémentaires de sécurité, et qui réduit fortement la présence de délégués dans les entreprises.

Le gouvernement socialiste, à son arrivée, a avalisé tous les décrets destructeurs du droit ouvrier préparés par le directeur général du Travail de l’ancien gouvernement Sarkozy, Combrexelle, le plus haut fonctionnaire du ministère du Travail, qui a autant si ce n’est plus de pouvoir que le ministre. Hollande a tenu à le maintenir à ce poste stratégique, lui confiant après cela la mission de préparer « une refonte et simplification du Code du travail ». Rapport que Combrexelle est censé remettre dans un avenir proche et qui devrait servir à une nouvelle remise en cause des droits des travailleurs.

C’est dire s’il n’y a aucune question à se poser sur qui va hériter du poste ministériel. Pour mener la guerre aux salariés, les postulants socialistes, ou de quelque étiquette qu’ils soient, ne manquent pas. Aux travailleurs à se mettre eux aussi en ordre de bataille.

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