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- Lutte ouvrière n°2796
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Dans les entreprises
Contrat d’engagement jeune : précaire et sous-payé
Annoncé en juillet 2021 par Macron, le dispositif Contrat d’engagement jeune (CEJ) a été appliqué le 1er mars. Il s’agit d’une énième version des petits boulots sans avenir que, sous différentes dénominations, emplois jeunes, TUC, CES, CUI, CAE, etc., les responsables politiques de droite ou de gauche ont inventés pour masquer les chiffres du chômage.
À défaut de créer des emplois, ils savent inventer des sigles. Ce contrat d’engagement jeune prend le relais de la garantie jeunes créée sous Hollande, mais n’offrira pas plus d’engagement que de garantie aux jeunes concernés.
D’une durée de six mois à un an, ciblé sur les 16-25 ans, le dispositif prévoit le versement d’une allocation maximale de 500 euros par mois, en fonction des ressources du jeune et de sa famille. Concrètement, elle ne sera de 500 euros que dans le cas d’un jeune majeur dont le foyer fiscal est non imposable. Elle sera de 300 euros si son foyer fiscal est soumis à la première tranche de l’impôt sur le revenu et s’il est majeur, de 200 euros s’il est mineur. Évidemment cette allocation ne sera pas cumulable avec le RSA ou une autre allocation.
Fort soucieux de traquer les profiteurs quand ils ne sont pas patrons et milliardaires, le gouvernement précise bien que cette aumône ne sera versée que « sous condition de respecter ses engagements ». Le jeune devra donc fournir de 15 à 20 heures par mois, sous forme d’ateliers collectifs ou de stages d’immersion en entreprise accomplis avec assiduité. Et pour contrôler ces jeunes, quoi de mieux qu’une application smartphone ? Après le passe sanitaire, voici donc l’application pass emploi censée permettre à un conseiller Pôle emploi de suivre simultanément soixante d’entre eux.
Au bout de six mois à un an, le jeune concerné pourra retourner à la case départ. Mais entre-temps, il aura au moins disparu des chiffres officiels du chômage !