La pression ne cesse de s’accroître dans les structures de maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées, comme celle pour laquelle je travaille en tant qu’aide à domicile.

Lors du passage des diverses intervenantes, des tâches qui, en théorie, étaient dévolues respectivement aux infirmières, aux aides-soignantes et aux aides à domicile, ont tendance à se chevaucher au détriment de toutes.

En effet, face au manque criant de personnel sur les plannings, comment refuser, quand on est aide à domicile, d’enlever un dispositif respiratoire le temps d’une douche, malgré les risques encourus ? Comment refuser, quand on est aide-soignante, de donner un coup de main au ménage ?

Tout se fait dans une précipitation croissante.Les pouvoirs publics réduisent les heures allouées à chaque patient, mais il faut quand même assurer les mêmes tâches indispensables : faire les toilettes, préparer les repas, nettoyer, ranger, maintenir un contact humain...

La bonne volonté et le dévouement au quotidien, ça n’a rapporté jusqu’ici aux aides à domicile qu’une prime déjà engloutie par la hausse des prix, et aux aides-soignantes une promesse de passage en catégorie B qui mettra des années à se traduire sur la fiche de paye.

Face au gouvernement et aux collectivités locales qui essaient de conjurer notre colère à coups d’expédients, c’est un salaire minimum de 2 000 euros pour toutes et des embauches massives qu’il faudra imposer !