Grenoble : une université sans débat02/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2796.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

élection présidentielle 2022

Grenoble : une université sans débat

La présidence de l’université de Grenoble (UGA) a refusé la tenue dans ses locaux d’une réunion avec Nathalie Arthaud, invitée par plusieurs associations dans le cadre de la campagne électorale.

Ce refus a été justifié par une vague référence à une circulaire de Castex qui voudrait que les candidats ne puissent se rendre dans les services publics, dont les universités, au nom du respect de leur « neutralité ». D’autres présidents d’université ont pris des mesures de même nature à l’encontre des réunions à caractère politique.

Qu’une telle circulaire existe est révélateur. Il n’y a pas si longtemps, des débats étaient régulièrement organisés dans la plupart des universités. Celle de Grenoble a même accueilli l’université d’été du mouvement de Mélenchon à trois reprises, de 2012 à 2014. Désormais, si le gouvernement veut dicter quelles idées peuvent être discutées et où, c’est en soi un cours magistral donné à tous les étudiants sur sa conception du débat politique.

Il semble surtout que la direction de l’UGA, comme celles de Toulouse et de Bordeaux, a décidé de faire une interprétation très stricte du texte et d’obéir au Premier ministre le doigt sur la couture du pantalon.

D’autres universités n’ont visiblement et heureusement pas appliqué la circulaire de la même manière, et des réunions avec Nathalie ont pu se tenir ces dernières semaines dans des facultés à Lyon, Lille ou encore Nantes.

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