Livreurs à vélo Bordeaux : conditions inacceptables24/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/05/2860.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Livreurs à vélo Bordeaux : conditions inacceptables

Des travailleurs sans papiers, livreurs à vélo pour Uber Eats ou Deliveroo, viennent de s’organiser en association à Bordeaux.

Pour obtenir leurs papiers, il leur faudrait un emploi déclaré et un domicile et, pour cela, il faut disposer d’une carte de séjour : voilà le cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Les conditions d’obtention de papiers n’ont cessé de se durcir. Et quand les autorités semblent entrouvrir la porte de la régularisation, comme l’a fait une circulaire due à Valls et datant de 2012, c’est une hypocrisie de plus, car elle réserve cette possibilité, « à titre exceptionnel et au cas par cas », à ceux qui peuvent justifier d’un emploi déclaré. Ce qui leur est justement impossible.

Travaillant tôt le matin jusqu’à tard le soir pour 2,35 euros la course, ces livreurs sont exploités par les plateformes qui savent pertinemment qu’une grande partie d’entre eux sont en situation irrégulière. Comme ils le disent : « Nous ne profitons pas du système : le système profite de nous ». Et ils parlent de grève pour défendre leurs intérêts.

Ces travailleurs font partie du camp des exploités et ils doivent avoir le soutien de tous.

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