Cent-cinquante personnes, enseignants, élèves, parents d’élèves, élus locaux, sont venues dénoncer la création ou la suppression des formations au bon vouloir du patronat local. En Seine-Saint-Denis, après la fermeture de nombre d’entreprises, la menace pèse sur les formations dans le tertiaire et l’industrie. Une enseignante dans la mode ironise en disant que tous les jeunes vont devoir choisir sa filière, vu que seuls restent Chanel et Hermès implantés à Pantin, ville voisine de Noisy-le-Sec. Plusieurs ont protesté contre le mépris social du gouvernement lorsqu’il envisage de donner à un lycéen de terminale une « gratification » de 100 euros par semaine pour les stages en entreprises. Cela fait 2,80 euros de l’heure payés par l’État ! Et la poursuite des suppressions d’heures d’enseignement utiles à la culture générale choque autant les lycéens que les enseignants.

Que ce soit avant d’avoir commencé à travailler ou au moment de cesser, le gouvernement s’en prend à l’ensemble du monde du travail. Bien conscients qu’il s’agit d’un même combat, ils ont pris rendez-vous pour les prochaines journées d’action.