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- Lutte ouvrière n°2860
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Leur société
Pyrénées-Orientales : des restrictions d’eau difficiles à avaler
Suite à l’arrêté préfectoral officialisant le passage du département en « crise sécheresse » à compter du 10 mai, de nombreuses mesures de restrictions d’usage de l’eau sont mises en place, concernant l’agriculture, le remplissage des piscines, le lavage des voitures ou de la voirie, l’arrosage des golfs et des jardins…
Ces mesures touchent et inquiètent aussi une partie de la population modeste, pour qui l’entretien d’un petit potager n’est pas un loisir, mais bien une ressource non négligeable pour s’alimenter avec des fruits ou légumes devenus hors de prix dans le commerce. Dans les réunions organisées à ce sujet par les mairies, la colère s’exprime pour contester ces restrictions concernant les potagers familiaux, surtout quand on sait que par ailleurs tout sera fait pour préserver l’activité touristique du bord de mer, grosse consommatrice d’eau, tout comme la production agricole semi-industrielle. Et comme l’ont demandé certains : où est la logique écologique et économique consistant à priver des foyers de faire pousser leurs propres tomates et à les envoyer à des dizaines de kilomètres en acheter à six euros le kilo en supermarché ?
Certes, des dérogations sont finalement prévues aussi pour un arrosage limité des potagers vivriers, à condition que les communes les obtiennent de la préfecture, et qu’elles engagent des mesures d’économies d’eau. Mais comme toujours dans cette société, les « décideurs » ont décidé sans se préoccuper des conséquences pour la population modeste, dont ils négligent les difficultés à faire face à une situation économique qui ne cesse de se dégrader.