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Leur société
Lycée Paul-Éluard – Saint-Denis : les bâtiments prennent l’eau
Le lycée Paul Éluard de Saint-Denis, en Seine- Saint-Denis, va fêter l’an prochain ses soixante ans d’existence. C’est peu pour un bâtiment, et pourtant il menace de tomber en ruines.
Cet hiver déjà, il faisait 13 à 14° dans les salles du lycée tant l’installation de chauffage est vétuste et les fuites de canalisations d’eau chaude multiples. Quant aux fenêtres, elles ne ferment plus dans bien des salles. Mais depuis le printemps, ce sont les inondations qui menacent. Mardi 9 mai, les cours ont repris sans le pôle vie scolaire dont le faux-plafond s’est effondré. Plusieurs salles ont été condamnées à cause d’une fuite venant du toit terrasse. D’autres bâtiments ont aussi vu fleurir les seaux.
Le conseil régional, en charge des bâtiments, ne pouvait plus ignorer longtemps cette situation. Une équipe de la région et un élu se sont donc déplacés pour constater les dégâts et envisager des solutions. Ils ont été accueillis par 46 enseignants et membres du personnel de la vie scolaire, en droit de retrait. Le matin même, un ballon d’eau chaude avait cédé, coupant l’électricité dans les locaux de la direct ion et inondant les bureaux dont les faux-plafonds se sont également effondrés. Cet inventaire à la Prévert n’est pas fini : si l’hiver il fait froid, il fait maintenant plus de 35° dans les logements de fonction, l’installation de chauffage étant complètement déréglée. Un enseignant s’est même brûlé en se lavant les mains à l’eau chaude, dont la température dépasse les 68°.
Aux inondations et aux chutes de faux plafonds s’ajoute le risque d’une électrocution ou d’un incendie. Face à la colère des enseignants, les représentants de la région ont affirmé tout faire pour le lycée où il y aurait selon eux un problème ponctuel. Ils promettent de débloquer 40 millions d’euros qui seraient consacrés d’abord à la rénovation thermique. Mais avant, il faudrait réaliser une étude de faisabilité pendant un an, autant dire que les hivers froids et les fuites d’eau ne sont pas près de finir.
Bien décidés à ne pas se laisser lanterner, les salariés de l’établissement retournaient voir la région jeudi 24 mai en compagnie des élèves et des parents. Il faut des travaux d’urgence pour ce lycée !