Côte d’Ivoire : les habitants s’organisent contre l’insécurité24/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/05/2860.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Côte d’Ivoire : les habitants s’organisent contre l’insécurité

Dans le dernier numéro de leur journal Le pouvoir aux travailleurs, nos camarades de l’Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI) relatent comment les travailleurs s’organisent pour faire face aux attaques de jeunes voyous qu’on appelle les microbes.

« An 2000 est un quartier qui jouxte la zone industrielle de Yopougon. Il est essentiellement habité par les travailleurs de la zone industrielle. Depuis un certain temps, ce quartier est en proie à une insécurité galopante.

Au départ, les malfrats s’en prenaient essentiellement aux ouvrières qui se rendaient au travail ou à des vendeuses qui allaient chercher leurs provisions très tôt le matin. Ils n’hésitaient pas à les dépouiller de leur argent et de leur téléphone. Souvent, quand ça tournait mal, certaines recevaient même des coups de couteau.

Ensuite, ce sont carrément des hordes de jeunes, armés de machettes et de couteaux, qui ont fait des descentes dans le quartier. Ils arrivent en courant, simulent des bagarres, sèment la zizanie et en profitent pour agresser et dépouiller tous ceux qu’ils rencontrent sur leur passage. À la moindre résistance, ils n’hésitent pas à user de leurs machettes et autres armes blanches.

La police a été alertée plusieurs fois, en vain. Mais quand ce sont les travailleurs qui font grève dans cette zone industrielle située juste de l’autre côté de la voie, les forces de l’ordre accourent tels des chiens de garde en grand nombre et en quelques minutes, au moindre appel de leurs maîtres.

Les habitants, voyant qu’ils sont abandonnés, ont décidé de prendre leur sort en main. Ils se sont organisés pour défendre leur quartier en cas de nouvelles attaques. Les microbes, ne se doutant de rien, sont revenus sur les lieux de leurs attaques. Mais, cette fois-ci, grande fut leur surprise de constater qu’ils étaient attendus par les gens du quartier. Plutôt que de fuir, les gens étaient prêts à en découdre avec eux. La peur a du coup changé de camp et ce sont plutôt les microbes qui ont pris leurs jambes à leur cou. Depuis lors, il n’y a pas eu d’autres agressions, mais les habitants ne baissent pas la garde pour autant.

Vivement une organisation similaire contre les capitalistes qui exploitent dans la zone ; ils sont tout aussi nuisibles et nous dépouillent chaque jour, non ? »

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