Samedi 6 mars, les chômeurs qui ont vu leurs indemnités brutalement diminuées ont manifesté leur mécontentement. Mardi 9, l'ultimatum lancé par les chercheurs scientifiques, menaçant de démissionner de leurs fonctions administratives si le gouvernement n'accordait pas les crédits et les créations de postes qu'ils réclament, devait arriver à expiration. Le même jour, la CGT appelait les retraités à manifester pour la défense de leur pouvoir d'achat. Jeudi 11, le personnel hospitalier et les salariés du bâtiment devaient faire entendre leurs revendications. Vendredi 12, ce devait être le cas des enseignants, et samedi 13 celui des intermittents du spectacle.
Les problèmes soulevés par les uns et les autres sont divers. Mais à l'origine de tous on trouve la même cause: une politique qui vise à utiliser la plus grande partie possible des fonds de l'État pour faire des cadeaux aux entreprises et à leurs actionnaires, au détriment non seulement des travailleurs, des plus pauvres, mais aussi de services publics aussi essentiels que les hôpitaux, l'enseignement ou la recherche scientifique.