La revalorisation de l'aide au logement qui doit entrer en vigueur au 1er avril revient sur des mesures existantes. Par les dispositions prévues, ce sont les plus pauvres qui vont encore être lésés.

Auparavant on pouvait déduire des salaires les frais de garde des enfants, ce qui permettait de majorer l'allocation logement. Désormais, ces frais ne sont plus pris en compte. Le gouvernement supprime également un abattement dont bénéficiaient les familles modestes quand les deux conjoints travaillent. Toute allocation logement inférieure à 24 euros par mois est supprimée (contre 15 euros auparavant), sous prétexte que la somme versée est dérisoire. Quant à la hausse des allocations, elle se situera, dans le meilleur des cas, entre 1,2% et 2,5%. Or en 2002 les loyers ont augmenté, selon Familles de France, "en moyenne de 2,7%" -quand ce n'est pas davantage. En Ile-de-France, par exemple, ils ont augmenté de plus de 4,9% et à Paris de plus de 5,2%.

Bilan de cette prétendue revalorisation des aides au logement: les ménages vont toucher moins qu'avant!