Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblé sur le site de la source Perrier à Vergèze dans le Gard pour protester contre les suppressions d'emplois décidées par le trust Nestlé.

Samedi 6 mars les salariés de Perrier venus avec leurs familles ont été rejoints par des travailleurs d'autres entreprises de la région, notamment ceux de Well, touchés par des licenciements. Le parking était archi-comble et les voitures encombraient les bas côtés des routes voisines. Le succès de ce rassemblement traduit bien l'inquiétude des travailleurs.

La direction de Perrier veut supprimer 120 emplois de la Verrerie du Languedoc qui fabrique les bouteilles de verre de la marque. Le patron trouve que l'usine ne dégage pas assez de bénéfices, mettant en avant la nécessité de faire des bouteilles plastiques à la place du verre. Pourtant, sur dix ans, les profits ont pratiquement doublé et l'été caniculaire avait en plus entraîné une très forte hausse des ventes. Mais pour Nestlé, il faut encore plus de dividendes.

Se faisant le défenseur des actionnaires et des profits, le sous-directeur, dans la presse locale, s'en est pris pêle-mêle à l'absentéisme, aux grèves et aux coûts.

Un ouvrier écoeuré précisait que si pour Nestlé la matière première ne coûte rien puisqu'elle puise de l'eau de source, le patron voudrait aussi que la main-d'oeuvre ne leur coûte presque rien! Et les pancartes dénonçant le patronat, indiquant: "Les profits pour l'emploi, pas pour les actionnaires", et "Réquisition des entreprises qui font des profits et qui licencient" ont été très bien appréciées.