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- Lutte ouvrière n°1858
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Dans les entreprises
Alstom : Belfort
Colère contreles licenciements!
Depuis quelques semaines, la procédure qui doit conduire à 478 licenciements à Alstom TurboMachines à Belfort, et 345 sur le site Alstom de La Courneuve, a débuté. La direction voudrait nous licencier avec le minimum, à peine plus que la prime de licenciement légale, et un dispositif de "fin de carrière" limité à 57 ans, avec 65% du salaire. Pour faire passer son plan dans le calme, elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour nous démoraliser, nous isoler les uns des autres: depuis des semaines, la majorité des ouvriers dans les ateliers sont en chômage dit partiel, mais en fait presque total. La plupart ne travaillent que quelques jours par mois, avec des pertes de salaire de 200 à 400 euros.
Le 3 mars, devait avoir lieu à Belfort une réunion extraordinaire du Comité central d'entreprise censée présenter la justification économique de ce plan. Où cela? A l'hôtel Mercure situé à 4 km, à l'extérieur de la ville! Ce jour-là, tous les syndicats avaient décidé d'appeler les TurboMachines à un rassemblement devant l'entrée principale de l'usine, à 9 heures. 500 personnes se sont rassemblées, soit près de la moitié de l'effectif appelé, ce qui ne s'était pas vu depuis bien longtemps. Mais les licencieurs n'avaient pas vraiment prévu, en mettant une distance de sécurité, que nous allions débouler à 200 à leur hôtel. Barrières, cadres (pas payés en chômage partiel) et vigiles costumés comme pour une soirée de gala n'ont alors pas pesé bien lourd devant notre détermination à entrer pour interpeller la direction. Celle-ci a été bien obligée de descendre dans le hall pour nous entendre. La résignation avait fait place à la colère.
Cette première manifestation réussie appelait une suite. Les syndicats lançaient de nouveau un appel pour le jeudi 11 mars, à l'occasion d'une réunion de Comité d'entreprise qui devrait se tenir dans l'usine...