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- Lutte ouvrière n°1858
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Leur société
A Lille, le lundi 8 mars : Nombreux contre le chômage et l'austérité et pour interdire les licenciements
Le 8 mars, la salle du Grand Palais, à Lille, était comble, près de 1500 personnes étaient venues assister au meeting d'Arlette Laguiller et d'Olivier Besancenot. Avant les interventions de ceux-ci, Olivier Marichez, en deuxième position sur la liste du Nord, militant de la LCR, a expliqué que les droits des femmes étaient encore à conquérir et a noté les inégalités qui touchent les femmes dans le travail et dans la société. En cette journée internationale de luttes des femmes, le 8 mars, cet appel à la lutte des femmes venait à propos!
Ensuite, Nicole Baudrin de LO, tête de liste régionale et tête de section départementale du Nord, après avoir rappelé que les sept élus de Lutte Ouvrière au Conseil régional, avaient voté toutes les mesures en faveur de la population, en faveur de l'éducation, de la santé, de la culture, a affirmé que les mêmes étaient fiers d'avoir voté contre toutes les subventions aux entreprises privées... Ces entreprises privées, elle n'a pas pu toutes les citer: il y en avait... 5900!
Le président PS du Conseil régional de la région, qui craint cet argument, raconte qu'il n'a pas aidé les entreprises, mais "accompagné l'emploi", que les subventions ont servi à "maintenir l'emploi" dans des entreprises... alors que celles-ci ne se gênent pas pour licencier. La tête de liste du PC, Alain Bocquet, craint lui-aussi cet argument: dans une émission de télé, il a proposé, s'il était élu, de donner un poste à LO, pour contrôler l'aide aux entreprises! Eh bien, que les élus PC s'engagent donc à ne pas donner d'aides, comme ils l'ont fait pendant six ans avec l'exécutif de la région: la liste LO-LCR veut contrôler les comptabilités des entreprises, pas les aides et les subventions à fonds perdu!
Quand Nicole Baudrin a appelé les travailleurs à envoyer au Conseil régional des "représentants qui ne se laissent pas avoir par la propagande des patrons", elle a été particulièrement applaudie.
Avant Arlette Laguiller, Olivier Besancenot a dénoncé toutes les mesures antiouvrières du gouvernement Chirac-Raffarin, il a appelé les travailleurs à la lutte, tous ensemble, public-privé, il a rappelé que la gauche a mené une politique favorable au patronat, pour faciliter les licenciements, pour rendre le travail plus précaire pendant que les profits des entreprises et des actionnaires augmentaient toujours.
Arlette Laguiller, de son côté, a dénoncé comment "bien des mesures de l'actuel gouvernement ont été préparées, voire commencées, sous la gauche, que ce soit l'attaque contre les retraites, les augmentations de la CSG, le forfait hospitalier ou le déremboursement des médicaments".
Et elle a constaté "au moment des élections, il y a division du travail: la gauche s'adresse aux classes populaires et leur parle un langage adapté, tandis que la droite s'adresse à l'électorat le plus réactionnaire et utilise les mots qu'il faut pour flatter les préjugés les plus stupides. Mais la division n'est que sur la forme: la droite est cynique, la gauche, hypocrite. Lorsqu'ils sont au pouvoir, les uns comme les autres gouvernent au profit du grand patronat contre les classes populaires".
"Voilà pourquoi LO et la LCR présentent en commun une liste qui défend les intérêts politiques et sociaux du monde du travail" a-t-elle conlu.
Les Sans-papiers, venus nombreux à ce meeting, et leur combat pour leur régularisation ont été salués par Olivier Besancenot et Arlette Laguiller: leur combat est aussi le nôtre, car nous luttons contre tout ce qui peut diviser la classe ouvrière.
Et c'est sur L'Internationale, le chant de lutte des travailleurs, reprise avec enthousiasme, que le meeting s'est conclu.