Stellantis Hordain : vive la grève !31/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis Hordain : vive la grève !

Vendredi 26 janvier, à l’usine Stellantis de Hordain, près de Valenciennes, un peu plus de 500 salariés au total ont débrayé sur les trois postes. Ce n’est pas si fréquent dans cette usine de 2 400 travailleurs.

Beaucoup ont même fait grève toute la journée et ont attendu l’arrivée du poste suivant. Les trois syndicats de l’usine, la CGT, FO et la CFTC, appelant ensemble, les travailleurs se sont sentis encouragés à les suivre. La production a été à l’arrêt toute la journée, les défilés grossissaient en traversant les ateliers, et toutes les discussions tournaient autour de la nécessité d’obliger le patron à céder, au moins sur les trois semaines consécutives. Les assemblées, une par poste, votaient unanimement la continuation de la grève pour lundi 29 janvier.

Toute la journée, les chefs ont réalisé un sondage auprès des salariés de leur équipe. Accepter de ne prendre que deux semaines consécutives, ou vouloir trois semaines, mais sans garantie de dates. Le sondage cherchait à diviser, à mettre les demandes de chacun en concurrence avec celles des autres. En plus, la question n’était pas posée aux travailleurs en CDD, ni aux intérimaires ou aux contrats de professionnalisation, comme s’ils n’avaient pas besoin de congés, alors que beaucoup travaillent à Hordain depuis des mois ou des années. Quand ils s’étonnaient, la réponse était : « Toi, tu auras ce qu’on te donnera ! »

La direction proposait aux syndicats une nouvelle rencontre lundi 29, à 9 heures. Ce jour-là dans l’équipe du matin beaucoup reprenaient la grève, comme décidé le vendredi. Mais cela se transforma en attente des résultats de la réunion. À la sortie, FO et la CFTC annonçaient que les trois semaines étaient gagnées, FO parlant même d’une « victoire collective ». La CGT appelait donc seule à continuer la grève, sans succès.

La direction a finalement dû céder sur les trois semaines de congés d’été consécutives mais uniquement pour les embauchés. D’autre part, elle ne leur garantit pas le positionnement exact de la troisième semaine. Cela dépendra du patron qui veut en garder le contrôle.

En arrêtant le travail, les salariés ont montré que tout dépendait d’eux et qu’ils ont réussi à imposer un premier recul au patron sur leur revendication principale. Ils pourront le refaire quand ils le voudront pour remettre les pendules à l’heure et le calendrier à jour !

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