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Dans les entreprises
RATP : derrière les beaux discours...
En 2024, la RATP veut recruter 5 300 travailleurs « pour améliorer le service et être prête pour les JO ».
Dans le détail, ce sont 3 700 CDI et le reste en contrats d’insertion et d’alternance. Jusque-là, il y avait autour de 4 000 recrutements par an pour remplacer les départs.
Si la RATP espère être prête pour les JO, elle est loin d’être prête pour transporter chaque jour les usagers. Les voyageurs sont exaspérés par les multiples pannes du métro, par les bus qu’ils attendent longtemps et qui roulent à la vitesse de l’escargot. La réalité de tous les jours, c’est un service dégradé. La plupart des lignes de bus sont d’ailleurs en dessous de la normale, avec une fréquence équivalente à celle des vacances scolaires : « service allégé ».
Pour les travailleurs de la RATP, ce sont aussi des conditions de travail détériorées, avec des horaires de plus en plus contraignants, la pression de la hiérarchie, des salaires insuffisants.
Les conducteurs de bus recrutés depuis janvier 2023 ont un salaire inférieur de 290 euros, pour des horaires sur 13 heures d’amplitude. Castex dit que « tout l’objectif de la politique de ressources humaines c’est de fidéliser ». Mais c’est tout l’inverse qui se passe !
À l’approche des JO, le mécontentement donne à certains l’envie de se venger des sales coups de la direction. D’autant plus que les primes JO prévues sont assez ridicules, et que la direction annoncerait seulement 0,9 % d’augmentation en 2024 !
Un appel à la grève de la CGT, seule pour l’instant, est lancé dans les bus et à la maintenance pour le 8 février, et des débrayages partis de la base, sans syndicat, ont eu un certain succès sur les lignes 9 et 13. C’est la seule voie pour aller vers la mobilisation nécessaire, contre la politique de la direction et pour imposer les revendications des travailleurs.