Prix de la viande : À qui profite la valse des étiquettes ?18/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2116.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prix de la viande : À qui profite la valse des étiquettes ?

Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, depuis 1990, le prix de la viande de boeuf a augmenté de 50 % dans les rayons alors que dans le même temps, à la production, le prix payé aux éleveurs a baissé de 15 %.

D'abord, l'étude pointe du doigt la flambée des prix alimentaires, dont celui de la viande, entre l'été 2007 et l'été 2008. On nous disait alors que c'était la faute de l'envolée des cours mondiaux du blé, du colza, du maïs. Sauf que, quand les cours de ces matières premières dont on nourrit le bétail sont redescendus, le prix du bifteck, lui, n'a pas baissé mais est resté et continue à demeurer sur les mêmes sommets. De même qu'y sont restés les pâtes, le riz, l'huile et bien d'autres produits alimentaires.

Mais c'est surtout sur le long terme que l'écart s'est creusé entre le prix de la viande payé par les consommateurs et celui réglé aux producteurs. On se souvient des crises de la vache folle. C'était en 1996 puis en 2000. Les consommateurs hésitaient à consommer... Du coup, les prix payés aux producteurs ont dégringolé de manière importante. Mais le prix de l'entrecôte, lui, a continué à monter et s'est même envolé après 2004. Interrogés par l'association de consommateurs sur les raisons de cet écart, les industriels de la transformation et ceux de la grande distribution se lamentent sur le coût de l'étiquetage et autres tests de détection sanitaire obligatoires depuis la « vache folle », sur l'augmentation du coût de la main-d'oeuvre, sur celle du prix de l'énergie, etc.

Bien sûr, pas un n'évoque l'augmentation de ses profits, pas même Carrefour dont les bénéfices ont augmenté de 67 % entre 2002 et 2008 et qui verse cette année 740 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires !

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