Saint-Denis (93) : Les mal-logés manifestent pour la réquisition18/02/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/02/une2116.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis (93) : Les mal-logés manifestent pour la réquisition

Samedi 14 février, une manifestation d'environ cent personnes, organisée par les associations de lutte pour le logement comme le DAL, soutenues par la mairie de Saint-Denis, est venue appuyer la demande de réquisition de logements laissés vacants dans un foyer de La Poste.

Depuis deux ans, ces logements spacieux - certains étant destinés au personnel de direction - étaient laissés inoccupés. Cette situation est d'autant plus scandaleuse que la ville de Saint-Denis compte 8 000 personnes en attente d'un logement social.

Des centaines de logements sont laissés ainsi vacants en France depuis des années par les propriétaires privés, les « institutionnels » et par l'État. La spéculation ayant fait son oeuvre, les prix des loyers augmentent, les promoteurs immobiliers s'enrichissent, tandis que de nombreuses personnes sont laissées à la rue ou vivent dans des logements insalubres. C'est le cas des familles qui ont occupé ces logements, comme cette mère d'un enfant qui vit dans une résidence hôtelière depuis plus de trois ans, qui paie 688 euros par mois sa chambre de 20 m2, ce qui, même avec l'aide de l'allocation logement de 379 euros, représente une grosse charge, car elle touche un salaire de 1050 euros par mois ! C'est le cas aussi de ce jeune manutentionnaire qui s'est retrouvé à la rue quand le foyer de jeunes travailleurs a mis un terme à sa location. Ce jeune, qui a toujours travaillé, se retrouve depuis des mois à être hébergé par des tiers !

Ces situations sont monnaie courante et la politique du gouvernement va les multiplier. Faut-il rappeler qu'une loi sur les réquisitions de logements vides existe depuis 1945 ? Le gouvernement se garde bien de l'appliquer, pour ne pas nuire aux spéculateurs immobiliers ! Il serait légitime que ce soit la population qui l'applique elle-même ; cela aurait bien plus d'efficacité que la panacée du « droit opposable au logement » agitée en trompe-l'oeil par le gouvernement Sarkozy !

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