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Dans le monde
Le mouvement en Martinique
Lundi 16 février, la grève générale était toujours bien suivie en Martinique. Les zones commerciales situées aux environs de Fort-de-France sont bloquées chaque matin. Les grévistes entrent en discussion avec les salariés qui veulent rejoindre leur entreprise. Il faut dire que ces salariés subissent la pression des patrons qui ne se gênent pas pour leur téléphoner et même leur demander de signer une pétition contre la grève comme cela a été le cas dans une grande surface.
Dans de nombreuses entreprises du commerce (But, Conforama, Danone ou autres Géant), du BTP, à La Poste, à la CAF, à la Sécurité sociale, la grève est partiellement suivie mais il se trouve chaque jour une forte délégation de grévistes qui rejoint les barrages ou les manifestations.
Ce même 16 février, les enseignants et les étudiants ont réaffirmé leur soutien au mouvement. D'autres catégories professionnelles, choquées par le revirement des patrons de la grande distribution qui renient l'accord signé sur la baisse de 20 % sur les produits de première nécessité en voulant le transformer en accord sur 100 articles, rejoignent le mouvement. Cela a été le cas des camionneurs, des infirmiers libéraux ou des boulangers et aussi du corps des avocats.
L'association des maires, quant à elle, a réaffirmé son soutien au mouvement et a déclaré que les services des mairies resteraient fermés en signe de solidarité.
Le matin du 16 février, la cour de la Maison des Syndicats n'a pas tardé à être noire de monde et lorsque la manifestation s'est ébranlée aux environs de 10 heures, elle entraînait environ 15 000 manifestants toujours très déterminés dans les rues de Fort-de-France.