Subventions : des milliards il y en a… pour les caisses du patronat !01/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Subventions : des milliards il y en a… pour les caisses du patronat !

En plein mouvement contre la réforme des retraites, gouvernement et autres adversaires des travailleurs rabâchent l’idée selon laquelle cette nouvelle réforme serait rendue indispensable par le manque d’argent public pour financer les caisses de retraite à moyen terme.

Pourtant, l’État sait trouver de l’argent quand il veut. D’après le site Internet de la Chambre des métiers et de l’artisanat, il existe à l’heure actuelle environ 2 000 aides publiques différentes destinées aux patrons : exonérations de cotisations salariales et abattements fiscaux, apports en capital, subventions à l’installation, à l’investissement, etc. La plus grande part de ces milliards d’euros d’argent public atterrissent chaque année dans les caisses des plus grandes entreprises, comme le reconnaît la revue Alternatives économiques. Car, derrière l’éternel prétexte du petit patron ou de la PME à aider, l’État sait réserver ces multiples béquilles fiscales et autres ficelles aux plus gros capitalistes.

Au cours de ces dernières années, ce transfert d’argent public vers les poches des actionnaires s’est accéléré de manière vertigineuse. En 2007, un rapport public évaluait le total de ces aides à 65 milliards. En 2013, un rapport de l’Inspection générale des finances parlait de 110 milliards. En 2018, le ministère des Comptes publics avançait le chiffre de 140 milliards par an. Enfin, un rapport de l’Ires (Institut de recherches économiques et sociales) vient d’estimer le montant total de ces aides au grand patronat à 157 milliards d’euros pour la seule année 2019. Si les chiffres des années 2020 à 2022 ne sont pas encore connus, on peut parier que les montants de ces subventions publiques versées aux capitalistes, sous prétexte de Covid et de crise économique, n’ont pas baissé.

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