Israël-Palestine : l’escalade meurtrière et ceux qui la provoquent01/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Palestine : l’escalade meurtrière et ceux qui la provoquent

L’attentat du vendredi 27 janvier, qui a causé la mort à Jérusalem de sept Israéliens, faisait lui-même suite au raid mené la veille par l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jenine, en Cisjordanie, où elle a tué neuf Palestiniens.

Le 28 janvier encore, un jeune Palestinien de 13 ans a tiré sur deux Israéliens, un père et son fils, avant d’être lui-même blessé. Une escalade de violence meurtrière semble s’enclencher, conséquence directe des politiques menées par les gouvernements israéliens. Depuis des années, ils n’ont fait qu’encourager toujours davantage la colonisation, avec la répression pour seule réponse à la révolte des Palestiniens. Face à une multiplication d’actes de résistance, en particulier dans la jeunesse palestinienne, l’armée israélienne a lancé au printemps dernier une opération militaire au nom explicite : Briser la vague. Celle-ci a eu pour résultat de faire de l’année 2022 la plus meurtrière depuis dix-huit ans pour les Palestiniens, avec 144 victimes.

Quant au nouveau gouvernement de Netanyahou, il a été formé il y a quelques semaines avec des représentants de l’extrême droite religieuse ouvertement raciste. Il a déjà fait 35 morts du côté palestinien durant le seul mois de janvier. Poursuivant sa surenchère sécuritaire, il a décidé, à la suite des derniers attentats, d’aggraver les punitions collectives infligées aux familles des Palestiniens ayant attaqué des Israéliens : destruction de leur maison sans préavis ni recours, révocation des droits à la Sécurité sociale et des cartes d’identité israéliennes… Cette politique ne peut qu’alimenter l’escalade et, se sentant ainsi protégés, les colons juifs d’extrême droite ont multiplié les agressions à l’encontre de Palestiniens de Cisjordanie, incendiant une maison et des voitures près de Ramallah, s’attaquant à des magasins dans la région de Naplouse.

Le poids acquis par l’extrême droite dans le gouvernement israélien et sa politique de provocation ne changent rien au soutien inconditionnel que lui apportent les dirigeants des grandes puissances occidentales. Le président américain, Biden, est resté totalement muet sur la répression dont les Palestiniens sont l’objet. Mais dès qu’il a appris l’existence de victimes israéliennes, il a appelé Netanyahou pour l’assurer de « l’engagement à toute épreuve des États-Unis pour la sécurité d’Israël ».

Comme dans les autres régions du monde, les dirigeants des États impérialistes, à commencer par ceux des États-Unis, se préoccupent exclusivement de conforter des régimes capables de servir leurs intérêts contre les peuples. Depuis sa naissance, l’État israélien joue ce rôle au Moyen-Orient, ce qui lui permet de bénéficier d’une totale impunité. Mais cette nouvelle escalade de violence montre une fois de plus que la population israélienne ne pourra pas vivre en paix tant que les droits des Palestiniens ne seront pas reconnus. Sans quoi elle continuera à payer chèrement les conséquences de la politique de ses dirigeants et de l’impérialisme.

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