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- Lutte ouvrière n°2844
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Dans les entreprises
Hospices civils de Lyon : le directeur de l’hôpital se moque de la charité
Le directeur général des HCL (Hospices civils de Lyon) a eu droit à une pleine page dans Le Progrès, quotidien régional, où il pose cette question : « Comment donner envie de venir travailler aux HCL ? »
Il n’est pourtant pas besoin de payer des cabinets d’audit pour connaître la réponse, les travailleurs connaissent les solutions : il faut améliorer les conditions de travail en embauchant tous les contractuels qui sont sous pression permanente et de nouveaux collègues partout où c’est nécessaire, et pas seulement des soignants. Il faut augmenter les salaires pour qu’ils suivent l’inflation.
Le directeur ose aussi se féliciter de la façon dont les crises sanitaires ont été surmontées : « Les soignants ont énormément de valeurs et cela leur permet d’accepter l’imprévu », dit-il. Il est vrai que c’est grâce aux initiatives et au sens des responsabilités des travailleurs que l’hôpital a tenu. Mais si la pandémie a surpris, la catastrophe n’avait rien d’imprévu, étant donné la destruction de l’hôpital public par les plans d’économies décidés par tous les gouvernements successifs et appliqués docilement par des directeurs d’hôpitaux.
La réforme des retraites ne fait qu’ajouter au mécontentement : entre le travail en douze heures, les horaires décalés, les rappels sur repos, des plannings avec six jours sur sept travaillés, la charge de travail croissante, personne ne se voit travailler jusqu’à 64 ans. Le sentiment largement partagé, c’est qu’« on sera usé avant ».
Lors de la journée de grève du 19 janvier pour les retraites, malgré plus de 700 assignations, il y avait pratiquement 1200 grévistes sur l’ensemble des HCL, soit 20 % des travailleurs. La mobilisation attendue pour le 31 janvier était du même niveau. Ces chiffres montrent une détermination nouvelle et contredisent une fausse idée selon laquelle « dans les hôpitaux on ne peut pas faire grève » !