Le 31 janvier, les manifestants ont rempli la quatre voies de Compiègne, à plus de 7 000, du jamais vu depuis très longtemps.

La manifestation était deux fois plus nombreuse que le 19 janvier regroupant des travailleurs venus par groupes de 5, 10 ou 30 des entreprises privées situées dans la ville et juste autour, Chanel, Saint-Gobain, Colgate, Webhelp, Sanofi, Cie Automotive, les cartonneries Allard, la base Intermarché de Canly, Fabergé, Bostick, Plastic Omnium, Flunch, Carrefour, Monoprix, Decathlon, FM Logistic, l’institut médico pédagogique, Poclain Crépy, ainsi que des grévistes du CHI de Clermont, des cheminots et des enseignants...

À l’arrivée dans la zone commerciale, des salariés sont sortis surpris et contents de voir tant de monde.

Des discussions se sont engagées : le gouvernement se moque de nous, il y a de l’argent, mais il opère « un détournement de fonds pour les patrons », « On ne veut pas crever au boulot ni avec des salaires qui ne paient jamais toutes les factures. » Comme le disait une jeune manifestante, on a vu ce jour-là « la force du collectif ».