À Plastic Omnium à Guichen, où sont fabriqués des pare-chocs, jeudi 26 janvier la grève a permis d’obtenir, en moins de 24 heures, 5 % d’augmentation au 1er mars, avec un minimum de 150 euros pour les bas salaires.

La même semaine, la quasi-totalité des travailleurs de l’usine Forvia (ex-Faurecia) de Bains-sur-Oust, un peu plus au sud, se sont lancés dans une grève de cinq jours. Les ouvriers, qui fabriquent habituellement des planches de bord pour Renault et Stellantis, s’inquiètent de leur avenir suite à une baisse des commandes et réclament des augmentations de salaire. Du lundi 23 au jeudi 26 janvier, ils se sont retrouvés devant l’usine en suivant leurs horaires de 3x8, dans le froid, y compris la nuit. Puis, vendredi 27, ils se sont tous rassemblés en journée à plus de 200 devant les feux de palettes, toutes équipes confondues. Cela a permis de mieux se connaître, de discuter des retraites, des salaires… et de partager des anecdotes sur le début de la grève, comme par exemple celle de ce cadre qui a fait un malaise rien qu’à l’idée de devoir peut-être remplacer les ouvriers sur chaîne, idée à laquelle la direction a immédiatement renoncé.

La grève a mis à l’arrêt l’usine de PSA-Stellantis La Janais, près de Rennes, même si la direction a essayé de faire des voitures incomplètes les premiers jours. Une délégation de travailleurs de La Janais, au chômage technique, est d’ailleurs venue apporter son soutien aux grévistes.

La direction de Forvia a fini par accorder 6 %, dont 5 % d’augmentation générale, le paiement d’un jour de grève et l’étalement du retrait des quatre autres sur cinq mois. Le travail a repris lundi 30 janvier.