Infirmières : les pays pauvres siphonnés par les pays riches01/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Infirmières : les pays pauvres siphonnés par les pays riches

Le Conseil international des infirmières a dénoncé le fait que sept ou huit pays riches (États-Unis, Royaume-Uni, Canada…) recrutent en masse et à bas coût des infirmières dans les pays pauvres.

Ces pays riches sont à l’origine d’environ 80 % des migrations internationales d’infirmières, qu’ils organisent pour tenter de combler leurs propres pénuries.

Il ne s’agit pas seulement de migrations spontanées de travailleurs formés dans des pays pauvres vers les pays riches, comme il s’en produit déjà plusieurs millions chaque année, mais aussi d’accords entre États. Par exemple, le gouvernement britannique en a conclu un avec le Népal pour le recrutement d’infirmiers, alors que, en proportion de sa population, ce pays d’Asie en compte déjà quatre fois moins que la Grande-Bretagne. Londres négocie en ce moment un accord similaire avec le Ghana.

La Zambie, les Philippines, le Zimbabwe ou le Nigeria perdent également leur personnel médical au profit des pays riches. Les recrutements sont organisés dans des pays dont les systèmes de santé sont déjà parmi les plus fragiles, alors que les pays riches ne financent plus la formation de professionnels qualifiés en nombre suffisant.

Ce sous-financement de la formation sanitaire dans les pays riches et le pillage des pays pauvres sont deux aspects du recul de la santé publique à l’échelle de la planète.

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