Bien que le mot écorche la bouche des ministres, ils sont obligés de parler de récession. Même d'après les statistiques officielles mensongères, pour le deuxième trimestre, la production recule. Ce qui signifie déjà des licenciements, des suppressions d'emplois supplémentaires, d'autant que nombre de grandes entreprises, celles de l'automobile en particulier, anticipent que leurs ventes iront en diminuant et elles mettent des travailleurs à la porte à titre préventif. Et plus il y a de licenciements, plus il y a de chômeurs, plus la consommation continuera à diminuer. C'est toute leur économie basée sur les lois du marché qui se retrouve sur la pente savonneuse.
Il n'y a pas d'illusions à se faire : la crise n'est pas finie. Plus personne n'ose prétendre que la crise financière partie des États-Unis restera sagement de l'autre côté de l'Atlantique. Chaque jour on nous annonce désormais qu'une nouvelle banque, cette fois-ci européenne, est menacée de faillite. Et en même temps on nous annonce les sommes fantastiques que les États européens alignent pour les sauver.