PSA Rennes (Peugeot-Citroën) : Plus de mille intérimaires licenciés10/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2097.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Rennes (Peugeot-Citroën) : Plus de mille intérimaires licenciés

Il y a quelques mois à l'usine PSA de Rennes, des centaines d'ouvriers ont été embauchés en intérim ou CDD pour produire la nouvelle C5. Il s'agissait, comme au lancement de chaque nouveau véhicule, de remplir les stocks des concessions.

Le nombre des emplois précaires dans l'usine a donc augmenté progressivement, jusqu'à atteindre plus d'un millier pour un effectif de huit mille personnes. Pour obtenir ce millier d'intérimaires, la direction a connu quelques difficultés car, après être passés dans les ateliers, beaucoup ont démissionné tellement les cadences et les conditions de travail sont difficiles. La direction avait même cru bon de faire de la propagande dans un journal local pour encourager les chômeurs à venir s'épanouir dans l'usine... mais la réalité n'était pas à la hauteur.

Aujourd'hui, les centaines de précaires qui ont été recrutés sont licenciés. Pourtant, dans les ateliers, les techniciens comme les ouvriers constatent qu'il est très difficile de faire la production avec les effectifs que veut imposer la direction. Et bien souvent il faut remettre du monde à un poste pour que ça passe.

Les charges de travail augmentent, mais la direction continue à prétendre que nous sommes en « sureffectif ». Elle a relancé son plan de départs volontaires et propose des mutations aux usines de Sochaux, Aulnay ou Poissy. On entend même dire que certains ont été menacés d'être envoyés à Moscou !

Pour justifier sa politique, jamais la direction ne fait allusion à de quelconques difficultés financières du groupe. Elle préfère nous expliquer qu'il existe une crise de l'industrie automobile. Eh bien, si crise il y a, ce n'est pas aux salariés d'en faire les frais. Les milliards de bénéfices accumulés par PSA pourraient servir à améliorer les conditions de travail, à mettre les anciens à la retraite plus tôt tout en embauchant des jeunes en conséquence, et à augmenter nos salaires à tous. Mais cela, la direction ne le fera que contrainte et forcée.

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