Bourses : un système en folie07/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/b894848516_50174405_bourse-chute.jpg.420x236_q85_box-0%2C62%2C1920%2C1143_crop_detail.jpg

Dans le monde

Bourses : un système en folie

Les places financières du monde entier ont brutalement chuté début août, faisant craindre un nouvel effondrement de l’économie mondiale.

Illustration - un système en folie

Lundi 5 août, la Bourse de Tokyo a perdu plus de 12 % en une journée, entraînant dans son sillage les autres bourses asiatiques. Cela faisait suite à un vendredi noir pour les actions des compagnies technologiques américaines, avec l’annonce par Intel, le géant des puces électroniques, de pertes importantes et d’un plan de 15 000 licenciements, puis la chute boursière de Google, Amazon, ou Nvidia.

D’un jour à l’autre, après avoir porté au sommet les actions de la high tech, dopées par les mirages de l’intelligence artificielle, la spéculation financière les rejette, avant peut-être de mieux les racheter à bas prix. Des centaines de milliards de dollars s’évanouissent ainsi en quelques heures sur les marchés financiers.

Ce type de soubresaut fait partie du fonctionnement ordinaire du système capitaliste. Certains en sortiront probablement encore plus riches. On a appris ainsi que le milliardaire Warren Buffet avait, quelques jours avant le krach, vendu la moitié de ses actions Apple et serait aujourd’hui à la tête de 277 milliards de dollars de liquidités disponibles pour faire son marché après la tempête.

Mais cette spéculation financière habituelle intervient dans une économie en crise. Les capitalistes redoutent une récession aux États-Unis. La consommation des ménages se réduit, et ce sont les entreprises les plus dépendantes des achats du grand public qui sont les plus touchées. L’investissement industriel est au plus bas, et la publication des derniers chiffres du chômage, en forte hausse en juillet aux États-Unis, a précipité la chute boursière.

Aux incertitudes américaines s’ajoute la situation économique en Chine. Pendant des décennies, le capitalisme mondial a bénéficié de la croissance chinoise, c’est-à-dire de la surexploitation de la classe ouvrière de ce pays pour le plus grand profit des multinationales. Aujourd’hui, l’économie chinoise stagne, et les mesures protectionnistes prises par l’impérialisme américain contre la Chine, qu’il veut affaiblir, aggravent la crise. Cela fait partie des multiples contradictions d’un système qui enfonce des peuples entiers dans la misère et s’achemine vers la guerre mondiale.

Quelle que soit l’issue à court terme de cette crise financière, elle sera payée par les travailleurs et accélèrera l’évolution catastrophique de l’économie.

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