Ukraine : les banques profitent de la guerre07/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2923-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Ukraine : les banques profitent de la guerre

Prise au milieu d’enjeux qui ne sont pas les siens, la population ukrainienne fait les frais de la guerre par ses morts. Elle le fait aussi par la dette de la guerre, qui rapporte aux banques.

Ces derniers jours, alors que l’État ukrainien n’a pas payé une échéance, plusieurs agences de notation ont dégradé sa note financière. Depuis 2022, la dette de l’État ukrainien a été multipliée par cinq et 22 % de son budget part en dépenses militaires, armes, munitions, missiles, pour un peu plus de 40 milliards de dollars par an. Un budget qui nécessite des emprunts et des remboursements, sous la pression des milieux financiers.

Les banques qui créditent l’État ukrainien attendaient le paiement de premières échéances au début du mois d’août. Parmi elles, l’américain BlackRock, le français Amundi, filiale du Crédit agricole, avaient accepté la restructuration d’une partie de la dette. Loin d’être un cadeau, c’est un moyen de s’assurer que l’État ukrainien honorera le paiement des intérêts qui courent jusqu’en 2029. Ce « geste » est également une façon de se placer en bonne position sur le marché de la reconstruction future, estimé à 500 milliards de dollars.

Avec ou sans échéances impayées, ce sont des mesures de rigueur budgétaires qui attendent les classes populaires ukrainiennes. Le FMI les réclame d’ailleurs déjà. La prétendue aide à l’Ukraine, c’est aussi un nœud coulant passé autour du cou de la population.

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