Israël : violeurs, tortionnaires et héros de l’armée07/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/w980-p16x9-2023-12-08T164441Z_179392314_RC24T4AZMVXW_RTRMADP_3_ISRAEL-PALESTINIANS-PRISONERS.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C979%2C551_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël : violeurs, tortionnaires et héros de l’armée

Lundi 29 juillet, des centaines de partisans israéliens d’extrême droite, colons et extrémistes religieux ont violemment fait irruption dans le centre militaire de Sde Teiman situé en plein désert du Négev.

Illustration - violeurs, tortionnaires et héros de l’armée

Ce camp, spécialement affecté au triage suite aux arrestations de masse opérées à Gaza, a déjà une sinistre réputation : tortures, privations de nourriture et de sommeil, humiliations et viols sont les méthodes ordinaires d’interrogatoire. Près d’une quarantaine de prisonniers palestiniens y seraient déjà morts.

La réaction de l’extrême droite israélienne a été déclenchée par l’arrestation de neuf soldats réservistes israéliens, soupçonnés d’un viol en réunion particulièrement barbare sur un prisonnier palestinien, que cette fois il n’a pas été possible d’étouffer. Au cri de « Ne touchez pas à nos soldats ! », ces ultras ont d’abord pris d’assaut la base militaire de Sde Teiman, tentant d’empêcher les arrestations. Parmi eux se trouvaient des membres de la Knesset et le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu. Finalement, environ 1200 manifestants ont envahi une autre base, celle de Beit Lid, proche de la Cisjordanie, où les tortionnaires ont fini par être transférés, accusant les soldats postés d’être des « traîtres à la nation juive ».

En quelques jours, deux des soldats détenus ont été libérés par le tribunal militaire de la base de Beit-Lid sans qu’aucune charge soit retenue contre eux. Si des responsables israéliens et Netanyahou ont très timidement condamné ces intrusions, d’autres membres du gouvernement n’ont pas caché leur solidarité et encouragé les émeutiers. « Le spectacle des policiers militaires venus arrêter nos meilleurs héros n’est rien moins que honteux. Soutien à nos héros ! », a déclaré Ben Gvir, ministre chargé de la police et de l’administration pénitentiaire.

De son côté, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a justifié l’usage de la torture, expliquant que rien n’est interdit lorsqu’il s’agit de combattre le Hamas. Ce même Smotrich a justifié l’usage du blocus alimentaire et de la famine pour faire plier les Gazaouis. Le Jerusalem Post a fait une analogie entre ces assauts et l’attaque du Capitole de Washington par des partisans de Donald Trump, parlant de danger pour la démocratie israélienne. Mais de quelle démocratie parle-t-on, alors qu’Israël, couvert par les puissances impérialistes, exerce un véritable terrorisme d’État contre l’ensemble du peuple palestinien, avec une barbarie qui dévore toute la société ?

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