Cette procédure fait suite à son interview dans deux médias locaux, Nord Littoral et Calais La Sociale, dans lesquels il s’est exprimé sur la situation de l’usine et s’est inquiété de l’avenir de l’entreprise : « J’ai donné des chiffres sur les kilomètres de câble à produire, le montant des plus gros contrats qu’on a faits, des chiffres facilement trouvables sur Internet. »

Deux rassemblements ont déjà eu lieu devant l’usine de Calais pour protester contre la menace de licenciement de Bryan, auxquels ont participé des militants syndicaux et politiques de la région ainsi que des salariés de l’entreprise.

Celle-ci avait été rachetée par Nokia en 2015. L’État, qui a annoncé fin juin en racheter 80 %, est complice de la direction dans cette attaque contre un militant ouvrier. Dans le contexte de baisse de la production dans l’usine et d’aggravation de la crise économique, la direction voudrait faire taire tous les salariés qui dénoncent les politiques anti-ouvrières menées main dans la main par les patrons et l’État.