JO : le chauvinisme sur le podium07/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/P3-1_Chauvinisme_fran%C3%A7ais_.jpg.420x236_q85_box-0%2C384%2C1025%2C960_crop_detail.jpg

Leur société

JO : le chauvinisme sur le podium

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques prétendait montrer Paris comme une capitale de la fraternité entre les peuples, fière d’accueillir le monde entier pour concourir sportivement.

Illustration - le chauvinisme sur le podium

Les prétentions universelles de ces JO n’auront duré que le temps d’une soirée. Dès le lendemain, les commentateurs ne s’intéressaient plus qu’aux performances des Français. Les exploits de Léon Marchand, Antoine Dupont et autres méritent sans doute d’être salués, mais le fait qu’ils éclipsent ceux des sportifs des autres nations est évidemment un choix des médias en phase avec celui des dirigeants politiques. Les JO doivent créer un climat d’unité nationale. Mais Macron tient aussi à se montrer, par exemple, auprès de Teddy Riner, dans l’espoir de capter une partie de l’aura d’un champion autrement plus populaire que sa politique !

Ce chauvinisme éhonté n’est pas nouveau mais il prend un relief particulier dans un contexte de tension internationale qui donne aux JO un caractère éminemment politique. La délégation israélienne est la bienvenue mais les sportifs russes sont traités comme des parias. L’escrimeuse ukrainienne Olha Kharlan a été acclamée au Grand Palais parce que, lors des championnats du monde, elle avait refusé de serrer la main de son adversaire russe, comme si celle-ci était responsable de l’invasion de l’Ukraine !

Le nationalisme est une arme pour dresser les peuples les uns contre les autres pour le plus grand profit des classes dirigeantes. Les JO participent à cette mise en condition. Aujourd’hui il s’agit d’être derrière « nos » sportifs pour gagner des médailles, demain il s’agira d’être derrière « nos » soldats pour gagner des batailles.

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