BRAV-M : as de la matraque07/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/P9-2_Brav-M_d%C3%A9cor%C3%A9_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C250%2C2667%2C1750_crop_detail.jpg

Leur société

BRAV-M : as de la matraque

Il a fallu attendre le mois de juillet pour apprendre que le commissaire à la tête des compagnies d’intervention de la préfecture de police avait été mis en examen en janvier dernier, trois ans après avoir fracturé le nez d’un journaliste syrien qui couvrait une manifestation.

Illustration - as de la matraque

C’est à la tête d’un groupe de la BRAV-M, cette brigade motorisée connue pour sa brutalité, que ce policier avait matraqué plusieurs journalistes et frappé un étudiant au sol. Sa hiérarchie n’avait rien trouvé à y redire, bien au contraire, puisque le préfet Lallement lui avait décerné dans la foulée une médaille de bronze pour acte de courage et de dévouement, saluant « une détermination et un engagement exemplaires. » Ce jeune commissaire a ensuite été promu et, à 33 ans, il dirige aujourd’hui les 1 300 agents d’une division qui chapeaute la BRAV-M et d’autres unités.

Ses supérieurs trouvent, paraît-il, ce policier « particulièrement motivé » et qui plus est « sportif, intelligent et pédagogue. » Effectivement, dès que l’occasion se présente, il continue toujours à faire preuve de pédagogie en menant les charges matraque en main, en tête de ses troupes, insultant les récalcitrants qui ont le malheur de se trouver sur son passage, leur brisant quelques os au besoin. En mars 2023, c’est un syndicaliste cheminot, manifestant pacifique contre la réforme des retraites, qu’il avait éborgné en lançant une grenade de désencerclement. Voilà bien le type de policier « exemplaire » qu’il faut dans cette société barbare.

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