Automobile : les travailleurs face à l’offensive patronale07/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/Usine_ZF.png.420x236_q85_box-0%2C0%2C807%2C453_crop_detail.png

Dans les entreprises

Automobile : les travailleurs face à l’offensive patronale

Valeo, ZF, Forvia, Continental : les annonces de plans de licenciements et de fermeture de sites d’équipementiers automobiles se succèdent cet été. Dans tout le secteur automobile, des géants de la construction à ceux de la sous-traitance, le patronat veut garantir les profits, quels que soient les incertitudes et les aléas du marché.

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Dansn une usine ZF en Allemagne

Des équipementiers aux constructeurs, les arguments sont les mêmes : le virage vers l’électrique est difficile à négocier, les milliards d’aides déboursés par les États ne suffisent pas, la concurrence chinoise serait trop impitoyable. Le marché de l’électrique semble ne pas tenir ses promesses, et pour les capitalistes de l’automobile, il n’est évidemment pas question d’en faire peser le poids sur les actionnaires. Chacun d’eux s’appuie sur son État, prié de redoubler d’efforts en aides financières et politiques. Et tous ont la même politique offensive contre la classe ouvrière.

Pour les travailleurs de Valeo, cela s’est traduit par l’annonce, à la veille des départs en vacances, de la fermeture de trois sites qui s’ajoute à des plans de suppression d’emplois déjà en cours, comme à l’usine d’Amiens. En Allemagne, les salariés du groupe ZF, qui produit transmissions et châssis, ont appris à peu près au même moment que le constructeur veut supprimer 14 000 emplois dans le pays, soit un quart des effectifs !

Du côté des constructeurs aussi, les nuages s’amoncellent au-dessus de la tête des travailleurs : Stellantis annonce des licenciements dans deux usines américaines, l’usine Fiat de Turin est à l’arrêt tout l’été, tandis qu’en Belgique les travailleurs d’Audi sont menacés de 1 500 licenciements, avant la fermeture probable de l’usine.

Cette rafale d’attaques démontre au moins aux travailleurs du secteur que, quel que soit le pays où ils se trouvent et le groupe pour lequel ils travaillent, équipementier ou constructeur, français ou allemand, en Belgique ou en Italie, ils ont en face d’eux une même politique patronale.

Les travailleurs du secteur automobile sont des centaines de milliers dans la seule Europe. C’est une force immense qui comptera pour riposter à la guerre que les capitalistes leur mènent.

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