Gaza : les grandes puissances coupables03/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : les grandes puissances coupables

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré dans un message adressé aux troupes pour le nouvel An que la guerre contre Gaza continuera « tout au long » de l’année 2024.

Les bombardements israéliens contre Gaza se sont poursuivis dans la nuit du 31 décembre, visant plusieurs villes, dont Khan Younès au sud, et faisant encore plusieurs dizaines de morts et blessés. Au premier jour de 2024, la guerre impitoyable menée par l’État d’Israël avait déjà fait au moins 22 000 morts et près de 60 000 blessés, majoritairement des enfants, des adolescents et des femmes. Fuyant les combats, 85 % de la population gazaouie, soit 1,9 million de personnes, ont dû se réfugier dans des camps situés au centre du territoire. Prise au piège, elle est quotidiennement la cible de bombardements.

Netanyahou affirme qu’il s’agit de « détruire le Hamas ». Mais le pilonnage intensif de ce petit territoire qu’est Gaza est d’abord et avant tout une politique de terreur visant la population palestinienne. Elle s’inscrit dans la continuité de celle menée par tous les gouvernements israéliens depuis 75 ans. Elle ne peut que susciter l’apparition de nouveaux combattants parmi la jeunesse palestinienne. Cette politique est aussi responsable de la mise en condition guerrière permanente de la population israélienne, vouée à fournir les troufions dont leur État a besoin au quotidien pour en faire les bourreaux de la population palestinienne.

C’est ce que reconnaît le porte-parole de l’armée israélienne quand il déclare que, si « certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine », ce n’est que pour mieux « leur permettre de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l’année prochaine [2024] », en vue de « combats prolongés » à Gaza. C’est dire si le sort et l’avenir des deux populations, palestinienne et israélienne, sont liés. Les tirs de roquettes, lancés en représailles dans la nuit du 31 par le Hamas contre Tel-Aviv, et aussitôt interceptées par le système antimissile israélien, ont quelque peu perturbé les festivités du nouvel An. S’ils n’ont fait aucune victime, ces tirs rappellent qu’un peuple qui en opprime un autre ne peut rester à l’abri de la guerre.

Or l’armée israélienne ne peut réaliser le massacre en cours à Gaza sans le soutien politique international, dont celui, très concret, des armes et munitions fournies par les USA au nom du « droit d’Israël à se défendre ». Disposer d’un gendarme attitré dans une région aussi cruciale pour ses ressources pétrolifères et ses voies commerciales est un atout inestimable pour les dirigeants impérialistes. De leur point de vue, la tuerie en cours n’est qu’un dommage collatéral, voire une mise en garde utile adressée à toutes les populations de la région, au cas où elles voudraient secouer leur joug meurtrier.

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