Yémen : pas de trêve à la guerre31/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2683.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Yémen : pas de trêve à la guerre

La population du Yémen continue à vivre dans un état de guerre sans trêve. Le 29 décembre, une explosion lors d’une parade militaire dans le gouvernorat d’ad-Daleh a fait plusieurs morts et plusieurs dizaines de blessés.

Dans ce cas précis, le porte-parole des groupes armés séparatistes sudistes, dits Cordon de sécurité, accuse les forces houthistes, soutenues par l’Iran. Quelques jours plus tôt, c’est dans le bastion houthiste de Saada, au nord du pays, que 17 personnes ont été tuées et d’autres blessées lors d’une attaque aérienne sur le marché d’al-Raqw. Le gouvernement d’Arabie saoudite vient de reconnaître cette opération, qui vient à la suite de deux autres sur le même marché, où au total 89 personnes ont perdu la vie en deux mois.

La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, et toujours soutenue dans les grandes lignes par les États-Unis et la France, continue d’imposer la guerre au Yémen et à ses 28 millions d’habitants. Le blocus saoudien maintenu au nord a déjà provoqué renchérissement des prix et état de quasi-famine. Quant à l’allié émirati de la dictature saoudienne, il a officiellement retiré partiellement ses troupes depuis l’été dernier, mais soutient activement les séparatistes du Sud.

Depuis 2015, la population a, à de nombreuses reprises, été prise pour cible dans les bombardements, les tirs, les explosions et le nombre de victimes ne cesse de s’allonger. Les ONG évoquent des dizaines de milliers de morts, plus de trois millions de personnes déplacées, vivant dans le dénuement et encore des millions qui ont un besoin urgent d’assistance.

Il y a peu, quatre frégates ont été vendues à Riyad par l’un des leaders américains de la défense et de la sécurité, Lockheed Martin, pour un milliard de dollars ; en septembre, des bâtiments de guerre achetés à la France étaient présents au Yémen avec leur personnel technique français. Entre juin 2018 et juin 2019, l’Arabie saoudite a acquis auprès des entreprises de matériel militaire françaises pour 1,6 milliard d’euros dont 38 vedettes d’interception HSI 32 pour un montant de 500 millions.

En matière d’assistance, ce sont des engins de mort que les gouvernements américain et français envoient à la population yéménite, par dictateurs régionaux interposés.

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