Les grévistes du terminus de la porte de Saint-Cloud, sur la ligne 9, restent mobilisés, de même que leurs camarades du terminus de Balard (ligne 8) et du dépôt de bus de Point-du-jour, qui les ont rejoints plusieurs fois dans leurs assemblées générales.

Ils ont organisé la participation aux manifestations du lundi 23 décembre et du samedi 28 décembre, avec une banderole qui a été bien remarquée à la télévision. Ils sont en train de faire la démonstration qu’ils tiennent pendant les Fêtes. Quelqu’un a fait remarquer que le métro fermé le 25 décembre, ça ne s’était jamais vu et cela renforce le moral.

Les grévistes savent qu’il faut tenir, comme le dit l’un d’entre eux : « On n’a rien obtenu jusque-là, on n’est pas des gamins qui piquent une crise, on ne s’arrête pas ; ce qu’on veut, c’est le retrait de la réforme ! » Une autre a souligné : « Ce n’est pas seulement contre les retraites qu’on se bat, c’est contre le capitalisme. Nous les travailleurs, tout ce qu’on a obtenu, c’est par nos luttes. Aujourd’hui, ils veulent tout détruire, la lutte qu’on mène, c’est celle de tous. »

Les assemblées générales ont réaffirmé à plusieurs reprises la nécessité de discuter avec les non-grévistes, car si certains ont repris le travail pour quelques jours, ils restent du côté de la lutte. Contactés avant leur prise de service, plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs annoncé qu’ils comptaient reprendre la grève dans les prochains jours. Certains se sont effectivement remis en grève dès le lundi 30 décembre, et à l’occasion du 31 décembre, ils devaient être encore plus nombreux à le faire.

La direction de la ligne, elle, semble fébrile. Elle a annoncé vendredi 27 décembre que si les grévistes reprenaient le travail, elle était prête à étaler la retenue des jours de grève sur le salaire de plusieurs mois. Cela a fait rire tout le monde : « Encore quelques jours, et ils vont proposer de payer nos jours de grève ! »