Sanofi-Pasteur : débrayage pour les temps partiels03/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2679.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi-Pasteur : débrayage pour les temps partiels

Jeudi 28 novembre, sur le site de production de vaccins de Sanofi Pasteur à Marcy-l’Étoile, dans le Rhône, plus de 360 travailleuses et travailleurs de la recherche ont débrayé à l’appel d’une intersyndicale.

Rassemblés devant la salle où se tenait un CSE extraordinaire, ils dénonçaient un nouveau plan de compétitivité concocté par la direction.

Dans le pôle Recherche, celle-ci voudrait quasiment supprimer les 23 % de postes à temps partiel choisi par les salariés. Pour les travailleurs de la production, la direction voudrait faire passer ces temps partiels de 12 à 6 %. Dans un secteur comme dans l’autre, il s’agit le plus souvent de femmes qui ont recours à cette solution pour s’occuper de leurs enfants le mercredi.

Il y a de quoi être en colère lorsque l’on sait que Sanofi réalise des milliards de profits par an – plus de 8 milliards d’euros chaque année depuis longtemps – et a profité du CICE sans créer d’emplois en contrepartie. Si Sanofi veut supprimer les temps partiels, c’est justement pour augmenter la charge de travail sans embaucher.

Beaucoup de salariés de la recherche et du secteur du Contrôle qualité espéraient que le rejet unanime de ce plan par l’ensemble des syndicats réunis en intersyndicale suffirait à convaincre la direction de revoir sa copie. Il n’en a rien été. La réunion d’un CSE extraordinaire et la prétendue concertation mise en place n’étaient que de la comédie. Pour faire plier la direction, les salariés devront compter sur leur force collective et mettre leur poids dans la balance.

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