Les mensonges du gouvernement essayant de diviser ceux du public et ceux du privé, ceux qui seraient des privilégiés bénéficiant de régimes spéciaux et les autres, ne passent pas.

À l’attaque contre les retraites s’ajoute un mécontentement qui s’exprime depuis quelque temps sur divers sujets : conditions de travail qui se dégradent fortement, application d’un nouveau règlement intérieur de plus en plus répressif, augmentation de la mutuelle que veut imposer la direction… Il faut y ajouter le mépris de plus en plus marqué des services du personnel et d’une partie de la hiérarchie, pour qui la moindre pause est un crime de lèse-majesté.

Autre source de colère : la direction refuse, pour l’instant, de renouveler la prime gilets jaunes, lâchée l’an dernier pour empêcher que la révolte ne passe des ronds-points à l’usine, et bienvenue avant les fêtes de fin d’année. En 2018, il avait fallu une grève bien suivie, notamment dans le secteur de l’usine Moteurs, à l’occasion de la journée de mobilisation lancée par la CGT le 14 décembre, pour que la direction desserre les cordons de sa bourse.

Ce mécontentement diffus s’est exprimé récemment, lors d’un appel à la grève contre le jour de solidarité, fixé au 25 octobre pour l’usine Moteurs et l’Emboutissage, où la grève a été plus suivie que d’habitude ce jour-là.

Beaucoup à l’usine sentent que le 5 décembre est l’occasion de faire entendre toutes les colères et de mettre sur la table toutes les revendications. Au-delà des retraites, c’est bien un ras-le-bol général qui règne dans les ateliers.