"Présentéisme" au travail : une société malade de l’exploitation03/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2679.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

"Présentéisme" au travail : une société malade de l’exploitation

D’après l’enquête d’une mutuelle, 65 % des salariés du privé reconnaissent être allés travailler même lorsqu’ils étaient malades au cours des douze derniers mois. Et 28 % d’entre eux (contre 23 % en 2018 et 19 % en 2016) déclarent avoir déjà renoncé à un arrêt de travail prescrit par leur médecin, ou avoir repris le travail avant la fin d’un arrêt maladie.

Par ailleurs, une étude de l’Insee montre que le nombre de jours d’absence pour raisons de santé est bien inférieur dans la fonction publique hors hôpitaux (7,4 jours par an et par salarié) que dans le privé (10,7 jours par an). Les soignants de l’hôpital public, eux, se voient prescrire en moyenne 14 jours d’arrêt maladie par an, ce qui s’explique par l’épuisement physique et moral dû au sous-effectif permanent. Mais à l’hôpital aussi il arrive fréquemment que des soignants viennent travailler même malades.

Les jours de carence qui pénalisent financièrement le salarié malade, la pression, la charge de travail, le fait de se savoir non remplacé : voilà les causes de ce phénomène croissant de « présentéisme » au travail.

Les responsables de cette maladie sociale, ce sont les patrons qui obligent des millions de personnes à s’user la santé au travail alors qu’ils condamnent des millions d’autres au chômage. Refuser leur système d’exploitation est le seul remède !

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