Famar - Saint-Genis-Laval : travailler pour se retrouver à Pôle emploi03/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2679.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar - Saint-Genis-Laval : travailler pour se retrouver à Pôle emploi

L’usine Famar de Saint-Genis-Laval, dans le Rhône, est en redressement judiciaire depuis le mois de juin dernier.

Toutes les usines de ce groupe Famar, façonnier pour les grands groupes pharmaceutiques, ont d’abord été rachetées par un fonds d’investissement, et elles sont en train d’être vendues ou mises en liquidation comme celle de Saint-Genis.

Ce n’est pas que le travail manque : il y a actuellement d’énormes pénuries de médicaments. Mais les groupes pharmaceutiques projettent de faire faire leurs productions ailleurs, sans investir. Ils veulent les confier à d’autres façonniers en usant leurs équipements jusqu’à la corde, afin de faire plus de profits.

En attendant, il faut produire et faire des stocks pour Sanofi, Merck et autres groupes, avant la mise en liquidation en mars prochain. Pour ces grands laboratoires, comme pour les administrateurs judiciaires qui gèrent l’usine, le problème n’est pas de maintenir les emplois, mais que cette fermeture se passe sans trop de casse et que les travailleurs produisent jusqu’au bout. Il faut dire qu’ils craignent leur réaction, car ils ont fait grève et manifesté deux fois en juin dernier.

La carotte proposée aux travailleurs est une prime mensuelle de 800 à 1 000 euros, ceci jusqu’en mars, mais elle est liée à des objectifs et variable en fonction de l’absentéisme mais aussi des aléas de la production. Si, pour les salariés, elle peut apparaître comme une somme importante, ce n’est vraiment qu’une goutte d’eau face aux milliards de bénéfices que font des groupes comme Sanofi.

Aujourd’hui, les travailleurs de Famar Saint-Genis-Laval ne croient plus les administrateurs quand ils disent qu’ils cherchent des repreneurs, et ils se posent la question de comment assurer leur avenir dans les moins mauvaises conditions possible.

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