Leur société

Dividendes : les cannibales du CAC 40

Les quarante premières entreprises cotées à la Bourse de Paris, dites du CAC 40, ont augmenté les dividendes qu’elles versent à leurs actionnaires. Ces derniers ont globalement touché 46 milliards d’euros, soit 17 % de plus que l’année précédente, alors même que les profits cumulés des quarante entreprises ont, sur le papier au moins, légèrement diminué.

Pour satisfaire les détenteurs du capital, ces entreprises géantes ont supprimé des emplois, augmenté la pression sur les travailleurs, diminué les investissements, vendu des actifs, procédé à des manipulations financières comme le rachat de leurs propres actions. Alors qu’en 1980, au début de la longue crise que traverse le système capitaliste, les grandes entreprises versaient 30 % de leurs bénéfices en dividendes, elles en versent aujourd’hui autour de 85 %. Le capital a ainsi maintenu sa rentabilité en écrasant les salaires et en réduisant les investissements. Et les sommes colossales encaissées par les grands actionnaires ne font que nourrir toujours davantage la spéculation.

Les chiffres des profits, les milliards de bénéfices, sont fêtés par les grandes entreprises, les gouvernements et la presse à leurs ordres comme d’excellentes nouvelles. Ils sont pourtant les annonciateurs d’une crise toujours plus profonde, d’un appauvrissement catastrophique pour les classes travailleuses. Les profits d’aujourd’hui sont les licenciements de demain.

Partager