Un meeting d’Unidos-Podemos29/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2500.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Un meeting d’Unidos-Podemos

Vendredi 24 juin, se tenait à Madrid le meeting de fin de campagne d’Unidos-Podemos, coalition de gauche entre Podemos et Izquierda Unida (Gauche unie, comprenant le PCE).

Plusieurs milliers de personnes s’étaient déplacées. Au programme, de nombreux intervenants, dont certains maires Podemos investis suite aux élections municipales de mai 2015, comme la maire de Barcelone Ada Colau ou ceux de Valence et La Corogne. Étaient aussi à la tribune Pablo Iglesias, le dirigeant de Podemos, et Alberto Garzon, membre du PCE et représentant d’Izquierda Unida.

Ce meeting était à l’image de la campagne menée depuis plusieurs mois. Les différents intervenants ont expliqué que le vote Unidos-Podemos serait celui du progrès, du changement. Ainsi, les problèmes du chômage, de la pauvreté, des expulsions de logement pourraient être résolus grâce à ce vote.

Unidos-Podemos menait campagne contre la droite du Partido Popular (PP), qu’il fallait virer. La politique du PP et les nombreux cas de corruption dans le parti étaient montrés du doigt comme les causes de l’aggravation de la crise. À aucun moment, Pablo Iglesias n’a attaqué les véritables responsables de la crise que sont les banquiers, les actionnaires qui ont ordonné la suppression de millions d’emplois depuis 2008.

Par ailleurs, Unidos-Podemos s’est bien gardé de critiquer le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Et pourtant, ce parti cumule aussi les affaires de corruption et a contribué aux attaques contre les travailleurs, notamment avec la première réforme du travail en 2010, lorsqu’il gouvernait le pays. Mais qu’à cela ne tienne, sachant qu’une majorité absolue ne sortirait pas des urnes, Unidos-Podemos a cherché pendant toute la campagne à garder les bras grands ouverts pour le PSOE.

Avec ce jeu électoral, Pablo Iglesias s’est montré au fil des mois un dirigeant politique tout aussi responsable que les autres vis-à-vis de la bourgeoisie. Avec son slogan de campagne « Le sourire d’un pays » et les autocollants représentants des cœurs, effectivement, la bourgeoisie n’a pas à s’inquiéter

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