Maisons d’accueil spécialisées : grève à Alfortville et Bonneuil29/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/p15_Greve_alfortville_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maisons d’accueil spécialisées : grève à Alfortville et Bonneuil

Illustration - grève à Alfortville et Bonneuil

Les salariés des maisons d’accueil spécialisées (MAS) d’Alfortville et de Bonneuil, dans le Val-de-Marne, ont fait grève à plusieurs reprises ces dernières semaines.

Leur situation ne cesse de se dégrader depuis plusieurs années, en raison d’effectifs insuffisants pour s’occuper correctement des 40 résidents par établissement, adultes et jeunes handicapés, qui nécessitent une prise en charge constante et lourde. Ce manque d’effectifs se traduit par un non-remplacement des absences maladie et maternité, des congés, etc. Il a aussi pour résultat le recours aux heures supplémentaires, qui ne sont pas payées depuis 2013.

En somme, c’est la loi El Khomri avant l’heure. Tout cela au nom d’économies budgétaires à réaliser suite à des problèmes de gestion de l’ancienne direction, dont les salariés ne sont aucunement responsables.

Les 17 et 19 mai, le personnel des MAS, en majorité des femmes, a déjà débrayé, mais les dirigeants de l’APAJH 94 (Association pour adultes et jeunes handicapés du Val-de-Marne) dont ils font partie se sont contentés de leur annoncer une prime compensatoire allant d’une centaine à 300 euros « à titre exceptionnel » pour « encourager leur activité », avec de surcroît une clause de présentéisme.

Les travailleurs ont jugé cette proposition insignifiante et méprisante à leur égard. Ils ont donc fait grève à nouveau les 22 et 23 juin. Ils revendiquent des effectifs suffisants ainsi que le paiement complet des heures supplémentaires.

À la suite de cette deuxième grève, la direction a augmenté la prime proposée jusqu’à 500 euros, tout en l’accompagnant d’un accord qui remet en cause les jours de RTT, et ne prévoit le paiement des heures supplémentaires que sur de longues périodes. Ces propositions inacceptables n’ont fait que mettre les salariés encore plus en colère.

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