Navigo : tarif en hausse29/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2500.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Navigo : tarif en hausse

Le pass Navigo va augmenter au 1er août. Ce titre de transport, à tarif unique quelle que soit la zone de son domicile, permet de circuler dans toute l’Île-de-France. Il coûtait 70 euros depuis septembre 2015 et passera à 73.

Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Île-de-France, après avoir accepté le tarif à 70 euros décidé par son prédécesseur socialiste, a ensuite menacé de l’augmenter de dix à quinze euros, si l’État ne finançait pas les 300 millions d’euros restant à la charge du Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif).

« Mon coup de gueule vis-à-vis du Premier ministre a payé, dit-elle. Il m’a donné des recettes supplémentaires sous forme de taxes. » En effet, l’accord entre Pécresse et Valls va également faire payer les automobilistes, par une modulation de la taxe sur les carburants. Les usagers, qu’ils utilisent la voiture ou les transports, vont donc être les premiers mis à contribution. Quant aux entreprises de plus de onze salariés, elles devront augmenter leur contribution au Stif. Il n’en a pas fallu davantage pour que le Medef crie au matraquage des entrepreneurs !

Pourtant, si les salariés passent parfois jusqu’à trois heures par jour dans les transports, ils le font pour aller au travail. Le tarif unique, plus particulièrement avantageux pour ceux qui habitent le plus loin du centre de Paris, n’est même pas une petite compensation pour la façon dont ils sont transportés. Entre les pannes mécaniques, les défaillances électriques, les trains supprimés sans avertissement qui obligent les passagers à s’entasser dans les suivants, prendre tous les matins le train ou le RER pour quitter sa grande banlieue tient du marathon.

Les principaux bénéficiaires en sont les grandes entreprises qui drainent des centaines de milliers de travailleurs des banlieues franciliennes, et parfois même de plus loin. La moindre des choses, quoi qu’en dise le Medef, serait de faire payer à ces grandes sociétés l’intégralité des frais de transport de leurs salariés.

Partager