Comme La Poste est en train de l’imposer centre après centre, elle prévoit le passage en horaire de journée, avec une pause méridienne non payée qui remplace la pause de 20 minutes payée. Au cours de leur pause méridienne, les facteurs devraient prendre leur repas dans des maisons de retraite, des écoles, où un frigidaire et un micro-ondes, en plus d’une chaise, leur seraient attribués. Il leur faudra ensuite remonter sur leur vélo pour finir leur journée beaucoup plus tard qu’avant, vers 16 ou 17 heures.

La réorganisation prévoit aussi la suppression de 10,5 postes, sur les 210 qui dépendent de ce centre, en faisant faire le tri général sur place, ce qui permet à la direction de rallonger les tournées des facteurs. La direction leur a proposé de repousser la réorganisation d’un mois pour discuter, mais les facteurs sont bien décidés à refuser la dégradation de leurs conditions de travail et les suppressions de postes.

Samedi matin, une partie des 60 grévistes se sont rendus sur le marché de Montargis où ils ont reçu le soutien de la population. Lundi après-midi, une partie d’entre eux ont décidé de perturber le CTP (comité technique paritaire, où se réunissent direction et syndicats) à Orléans pour faire entendre leurs revendications. Mardi après-midi, ils devaient aussi se rendre à un rendez-vous à la sous-préfecture, et certains envisageaient de venir à la manifestation du matin contre la loi travail.

Les facteurs sont décidés à ne pas se laisser faire.