Marine Le Pen, comme tous ses homologues de l’extrême droite européenne, a fêté la victoire du Brexit au nom de la liberté des peuples reconquise, d’après eux, contre la dictature de l’Union européenne. Et de proposer d’imiter cet exemple en France et ailleurs.

Ces politiciens n’ont décidément pas beaucoup d’imagination et ressortent toujours le même lapin du même chapeau, les mêmes mots trompeurs du même catalogue d’idées toutes faites, les mêmes expressions grandiloquentes pour masquer les mêmes idées puantes.

Le « peuple » dont parle Marine Le Pen n’existe pas. La population est composée d’une infime minorité d’exploiteurs, dirigeant effectivement le pays suivant son intérêt, et d’une écrasante majorité d’exploités n’ayant que la liberté de chercher un emploi. La gens politicienne, dont Marine Le Pen est l’un des ornements, a pour métier d’organiser cet état de fait.

Il existe en revanche des préjugés racistes, xénophobes, antiouvriers, que Marine Le Pen s’emploie à cultiver pour se constituer une clientèle électorale. Dans la victoire du Brexit, elle fête précisément l’expression de ces préjugés, leur renforcement et la victoire qu’ils semblent lui promettre.