La grève a démarré à l’occasion des négociations annuelles obligatoires, suite au refus de la direction d’accorder la moindre augmentation de salaire.

Les grévistes, la majorité des travailleurs de production, revendiquent une augmentation de salaire mensuelle de 50 euros. Ils considèrent que c’est un minimum, étant donné les bas salaires et les bénéfices réalisés grâce à leur travail, plus de 5 millions en 2015 (l’usine tourne jour et nuit, sept jours sur sept). La direction a répondu par le mépris, refusant d’abord la moindre augmentation, pour ensuite proposer une aumône de 20 centimes par jour de prime de panier.

Le mépris affiché de la direction, son refus de négocier n’ont fait que renforcer la colère et la détermination. Ayant fait constater par un huissier que le patron a recours à des travailleurs intérimaires pour tenter de casser la grève, les grévistes l’ont poursuivi au tribunal : mardi 21 juin, une cinquantaine de grévistes se sont rassemblés lors de l’audience devant le tribunal d’Orléans, où ils ont reçu le soutien de plusieurs dizaines de militants CGT. Les discussions sont allées bon train, le ras-le-bol dépassait largement la question des salaires. Le lundi 27, le tribunal faisait savoir qu’il interdisait l’emploi de travailleurs intérimaires pour remplacer les grévistes. Les grévistes sont décidés à continuer leur mouvement jusqu’à faire céder la direction.