Ils ne pourront être utilisés que le week-end et entre 20 h et 8 h du matin. Dès octobre, ils devront porter une pastille de couleur, gratuite pendant six mois et coûtant ensuite 4,50 euros, et l’automobiliste qui ne l’apposera pas sera passible d’une amende de 68 euros.

Pour la municipalité PS-PCF-Verts, il s’agit d’une mesure vertueuse qui permettrait de réduire la pollution dans la capitale. Ce point est cependant controversé, différentes études concernant la qualité de l’air sont contradictoires et des opposants font valoir que des voitures de luxe ou des 4x4 récents peuvent être tout autant polluants. En ce qui concerne le nombre de véhicules concernés, il varie lui aussi selon les sources : 17 000 selon la mairie de Paris, 50 000 selon une association, ou beaucoup plus si l’on compte les banlieusards qui viennent à Paris pour leur travail ou leurs loisirs ? Là aussi, le flou prédomine.

Une chose est sûre, c’est la volonté de la mairie de Paris de mettre en application une mesure inégalitaire et discriminatoire, en interdisant de fait de circuler à ceux qui sont contraints de rouler avec leur vieille voiture. Qu’il s’agisse de Parisiens ou de banlieusards, la plupart sont des salariés qui en ont besoin pour se rendre à leur travail.

Devant les protestations, la mairie de Paris a fait un pas en accordant le droit de circuler librement aux propriétaires de voitures de collection ayant plus de trente ans, qui ont la plupart du temps les moyens de se payer, et surtout d’entretenir, de tels joujoux. Mais, aux travailleurs dont le véhicule a entre vingt et trente ans, elle conseille... d’attendre qu’il ait l’âge requis en le laissant au garage, ou de prendre les transports en commun.